27/06/2013

GBL INVESTIT DANS LE GROUPE SUISSE SGS

QUAND UNE GRANDE OPERATION BELGO-SUISSE CONCERNE L'ITALIE ET LES ETATS-UNIS 


La certification ISO 9001 de la Société Générale de Surveillance
La certification ISO 9001 de la Société Générale de Surveillance  

Albert Frere a la rescousse de Fiat 


Peu avant la mi-mai, le holding GBL faisait passer son matelas de liquidités de 3 à 4 milliards d’euros en cédant une partie de ses actions GDF Suez. Dans quel dessein? Il n’a fallu attendre que deux semaines pour obtenir une réponse: la moitié de ce montant (2.004 millions exactement) est déboursée pour acquérir 15% de SGS, abréviation de Société Générale de Surveillance. Ce groupe familial genevois est le leader mondial du contrôle et de la certification, avec 1.500 implantations dans le monde et 75.000 collaborateurs. Un Vinçotte mondial, en quelque sorte. SGS représentera 14,7% de l’actif net de GBL, un peu moins qu’Imerys, le groupe français de matériaux, mais davantage que Pernod Ricard.

Du cash pour les Agnelli


Cette opération belgo-suisse de grande envergure fait les grands titres de la presse internationale... en relation avec le secteur automobile. C’est en effet à Exor que GBL a acheté les actions SGS. Or, ce holding italien n’est autre que le véhicule par lequel la famille Agnelli contrôle 30 %) le constructeur automobile Fiat. Lequel souhaite mettre complètement la main sur Chrysler, en achetant les 41,5% déte- nus par la caisse d’assurance-maladie des retraités du secteur automobile américain. L’opération pourrait lui coûter 3,5 ou 4 milliards de dollars. Avec un trésor de guerre de quelque 11 milliards d’euros, Fiat en a les moyens. Y puiser largement, alors même que le constructeur italien a réalisé une perte d’un milliard l’an dernier, pourrait toutefois amener les agences de notation à abaisser son rating et, partant, à alourdir ses coûts de financement, considèrent les analystes. Il serait dès lors judicieux que Fiat renforce d’abord ses fonds propres logiquement. Avec la vente de sa participation dans SGS, et
peut-être quelques autres désengagements prochains, Exor pourra sans difficultés lancer une telle opération.

Fusion en vue


En détenant 100 % de Chrysler, Fiat pourrait alors fusionner avec le constructeur américain. Rêve assumé de son CEO Sergio Marchionne (qui est aussi président de SGS), le nouvel ensemble pourra tenir tête aux géants General Motors, Toyota et Volkswagen, tout en produisant presque moitié moins de véhicules. Fiat pourra également bénéficier de l’abondant cash de Chrysler, soit 11,6 milliards de dollars, auquel il ne peut pas toucher pour l’instant. Une cotation du groupe à New York est également dans l’air (Chrysler n’y est plus coté depuis 2007), ce qui constitue une nouvelle source de financement. Ou comment l’opération suisse de GBL pourrait modifier la donne automobile mondiale...


20/06/2013

Comprendre le programme Prism a travers une infographie

L'espionnage économique des entreprises belge 

PRISM, national security agency
Le fonctionnement du systeme PRISM a la NSA


Ne vous étonné pas que après cela, il y a toujours des entreprises assez stupides pour se lancer dans le "cloud", hébergé hors de Belgique. Ou des systèmes sensibles (défense, communication, énergie, banque) qui sont sous Windows ou Android. Cet épisode est en vérité une publicité énorme pour le logiciel libre et les entreprises IT qui ne sont pas dans l'orbite américaine.




18/06/2013

Site web pour les Hotels et les entreprises belge

Accents dans les URL. Danger pour les entreprises

Hotels en Belgique
Hôtels en Belgique
Vous avez peut-être vu depuis quelques jours les propositions pour prendre des noms de domaine avec accent font le buzz... Démarrage des inscriptions le 11 juin.

Comme expert en intelligence économique, je ne peux cautionner par le silence un tel acte sans vous avertir. Cette pratique est je pense pas très intelligente pour les entreprises francophones. Explication: Les claviers non francophones n'ont pas nos accents et le ni le ç ni le ae ni le oe sur leurs claviers (visibles). On aura donc bien compris qu'il s'agit de VENDRE des noms avec accents aux sociétés belges et françaises qui possèdent déjà ces noms sans accent !

Donc le pauvre hôtelier qui est désespéré de n'avoir pas pu acheter hotelbusiness.com se jette sur hôtelbusiness.com, sauf que les Anglais, Japonais ou autres interlocuteurs non francophones ne pourront trouver facilement son hôtel sur le web… Idem pour téléphonieexport, fenêtrepvc, médiasdufutur.com,liègebusinesshôtel.comchambredhôtesneufchâteau.com,…

Les accents sont dans tous les ordinateurs MAIS pas sur les claviers anglais. Idem pour le web, votre nom de domaine restera dans les limbes des moteurs de recherche...

Les moteurs de recherche, qui vous offrent une visibilité, sont standardisés : vous avez le plaisir de voir par exemple sur Google.be votre nom et tête de liste mais sur google.ru être à la page 50... Vous devez comme exportateur ou entrepreneur penser large. Que ce soit pour exporter des chocolats ou simplement louer une chambre d'hôte. Vos clients ne sont pas locaux...

Il y a des hoteliers en France qui utilisent des Captchas. Ce message de quelques lettres déformées, vous sont proposées pour valider l'expédition d'un mail. Désastre en effet les hotelier avaient choisis des mots parlants comme ténacité, modularité, compétitivité (tous avec accent) comme mot de confirmation. Ainsi le résultat à l'arrivée : pas un seul Américain, ni Chinois ne pouvaient simplement envoyer un mail pour trouver un fournisseur, ce qui est un comble ...

En revenant en Belgique je trouve des publicités sans fins pour que nos entreprises déjà malmenées par la crise se placent dans cette posture sans que personne n'aborde le sujet... Alors entrepreneurs et exportateurs francophones vous voilà avertis.

07/06/2013

Une politique publique d’intelligence stratégique en Belgique ?

Conférence en Intelligence économique - La relation services de renseignement entre l’Etat et les entreprises

Le lieu de rendez-vous se fait au chateau "Cercle de Wallonie"

Si quelqun peut filmé avec une camera HD et m'envoyé les images je les posterai sur le blog, la page Google + et Facebook pour les partagés avec tout le monde. Je suis a l'étranger en déplacement. Merci

Le programme de la journée :

Présidente : Mme Anne Wanielista – Director Market Intelligence de Zetes Corporate - Auditrice de la promotion 2013 de l’Executive Master en Intelligence Stratégique (HEC-ULg) 
17.30  - Accueil 
18.00  - Introduction, mots d’accueil Mme Claire Gruslin, assistant-professeur et Co-Directrice Académique de l’Executive Master en Intelligence Stratégique (HEC-ULg) 
18.10  - Présentation du Belgian Intelligence Studies Centre - BISC Mr Guy Rapaille, Président du comité permanent de contrôle des services de renseignement, Président du BISC 
18.20  - « Intelligence économique : un outil commun Etat-entreprises face à la concurrence mondiale» – Mr Alain Juillet, président du Club des Directeurs de Sécurité des Entreprises (France), président de l’académie d’intelligence économique (France) 
18.50  - « Le rôle de la VSSE dans le processus d’Intelligence Economique » Mr Alain Winants, Administrateur Général de la Sureté de l’Etat  
19.20  - « De la sauvegarde du Potentiel Economique et Scientifique à une véritable politique d’intelligence stratégique en Belgique : quelle articulation pour les services de renseignement ? » - Patrick Leroy : chef de l’analyse de la Division contre-ingérence du SGRS, collaborateur scientifique « European Security Unit » - ESU de ULg 
19.50  - Q&A – modératrice Mme Anne Wanielista 
20.15  - Conclusion de la conférence : Les liens entre l’Entreprise et l’Intelligence Stratégique M. Vincent Bovy – Directeur général de l’Agence de Stimulation Economique 
20.30  - Réception - Cocktail 

Contact

  • Lieu : au Cercle de Wallonie, Salle Berlin à Seraing (Liège) - Tel 04/330.36.30
  • Date : 13-06-2013
  • Heure : from 17:30 to 22:00
L'inscription se fait ici : http://www.hec.ulg.ac.be/inscription_ConfIS

06/06/2013

La désindustrialisation inéluctable de la Wallonnie


Pour la Wallonie industriel, il est important de développer des stratégies offensives qui permettent de faire évoluer le tissu productif.

Patrimoine industriel en Wallonie


Les annonces de licenciements collectifs se sont multiplié chez les wallons c'est dernier temps : ArcelorMittal a Liège, Caterpillar à Gosselies, Duferco à La Louvière. Ce phénomène des fermetures d’entreprises n’est pas exceptionnel.  On constate d'ailleurs depuis des années une diminution de l’emploi industriel ou manufacturier sur le sol wallons.

La Wallonie aurait déjà perdu près de 10 000 emplois manufacturiers entre 2000 et 2010 et l’IWEPS prévoit la perte supplémentaire de 17 000 unités d’emploi manufacturier de 2012 à 2017. Le processus de désindustrialisation touche le plus la region du Hainaut et Liège qui occupe 66 % de l’emploi manufacturier wallon et où l’activité industrielle lourde s’est concentrée. 

Le phénomène s’observe aussi dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique du Nord depuis les années 1970. Tous les Etats de l’UE à l’exception de l’Allemagne, sont affectés par une diminution de l’emploi manufacturier.

Sur le plan macroéconomique, on observe que ce processus de désindustrialisation est à mettre en relation avec la croissance économique des grands pays émergents face auxquels les pays européens sont de plus en plus en position de faiblesse. En effet, sur les six dernières années, le taux de croissance du PIB de l’UE n’est que de 7,18 % contre 21,64 % pour la Chine, 24,43 % pour le Brésil et 12,47 % pour l’Inde.
Pour la Wallonie qui est marquée par l’industrialisation, il est essentiel de développer des stratégies offensives qui permettent de faire évoluer son tissu productif afin de faire face à la concurrence des pays émergents tels que la Chine, l’Inde ou le Brésil. Certes, la Région wallonne s’est déjà partiellement adaptée à ces évolutions importantes avec le Plan Marshall et la création des pôles de compétitivité, dans lesquels 550 entreprises se sont impliquées, dont 80 % sont des PME.
Cette tendance est encourageante et met en évidence l’importance à accorder aux PME et TPE qui représentent 80 % du tissu productif wallon. Notons que les Régions européennes les plus compétitives
le doivent en priorité au tissu très dense de PME dite globales car fortement orientées vers l’exportation.

La Région wallonne sera pleinement novatrice si elle veille à ce que ce soit l’ensemble du tissu productif, y compris les PME, qui adopte les nouveaux déterminants de la compétitivité. Ces nouveaux facteurs de compétitivité sont à considérer comme des moyens et non des fins en soi. Ils peuvent servir un développement économique purement productiviste centré sur le profit comme ils peuvent contribuer à une économie à visage humain, respectueuse des personnes et de l’environnement.

La Wallonie gagnerait à orienter sa politique industrielle autour de 4 axes stratégiques :

1) des politiques qui s’inscrivent dans la société de la connaissance en accordant plus d’importance à la promotion de pédagogies qui stimulent le désir d’apprendre et l’apprendre à apprendre, la capacité d’analyse critique et ce à tous les niveaux du système scolaire depuis le primaire jusqu’au secondaire, à la formation tout au long de la vie, par le renforcement de l’éducation permanente, au développement de la créativité dans la formation des jeunes de sorte qu’ils soient préparés à contribuer à la recherche et l’innovation et à se situer face aux mutations technologiques et sociétales;
2) des politiques offensives de développement qui concilient la croissance économique et le respect de l’environnement : le soutien prioritaire aux entreprises qui promeuvent des productions de biens ou de services respectueux de l’environnement - notamment par l’utilisation de matières premières renouvelables, par la gestion et la récupération des déchets recyclables, par le développement de procédés de fabrication économiseurs d’énergie et de matières premières non renouvelables, etc. -, la valorisation du patrimoine environnemental et écologique, la sensibilisation des responsables politiques locaux et la mobilisation des populations à une meilleure gestion des ressources naturelles, des transports durables et des énergies renouvelables;
3) des politiques d’équité sociale visant : la sensibilisation de la population aux enjeux d’une société plus équitable par la lutte contre la pauvreté, l’accès à la santé et à un logement décent. L’ouverture aux étrangers immigrés et le développement du dialogue interculturel : s’ouvrir aux apports culturels extérieurs et anticiper sur le dialogue entre les générations futures, la prise en compte des problèmes liés à la longévité et le développement d’une solidarité intergénérationnelle;
4) des politiques culturelles visant : la valorisation de la multiculturalité dans l’espace de l’Union européenne, qui compte 23 langues avec leur propre racine historique, et le développement d’une citoyenneté européenne responsable qui s’enrichisse de nos différences culturelles car la diversité culturelle est un atout considérable pour une ouverture au monde.
La concrétisation de ces différentes politiques pour la Wallonie implique d’adopter une approche transversale de développement à une échelle régionale eu égard aux compétences régionales et communautaires et cela en partenariat avec l’Union européenne.