15/03/2012

Le business des fleurs roses en Belgique

Les fleurs rose en Belgique, la réalité est nettement moins rose et a été dénoncée dans une investigation


Le Kenya est le deuxième producteur de roses au monde après les Pays-Bas. Les roses africaines sont très appréciées des fleuristes. Des teintes originales, une bonne qualité due au climat africain, mais surtout un prix deux fois moins cher que les roses belges. Un argument de poids !
Le commerce des fleures roses, au cœur de l’hiver européen. Ces fleurs qui étaient initialement produites aux Pays-Bas proviennent maintenant du Kenya ou d’Equateur pour etre vendu en Belgique.

Mais derrière ces fleurs délicates se cache un désastre social et écologique. Au Kenya, les investisseurs étrangers exploitent une main d’œuvre abondante, pour un salaire très bas.
L’enquête s’est déroulée en Belgique et au Kenya. Elle montre l’exploitation de la misère humaine en Afrique comme esclave moderne, l’utilisation criminelle de pesticides interdits, la pollution des terres et de l’eau dans la nature… Leurs maigres revenus ne leur permettent pas de vivre dignement. Ils ont à peine de quoi nourrir leur famille. La rose si romantique développe un parfum sulfureux. Elle éclaire le consommateur de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur les produits qui y sont largement vendus. 

C'est une enquête de Sylvie Duquenoy qui a analysé ce nouveau phénomène et choisi de montrer la face cachée de ce commerce. 
Comment sont-elles produites ? 
Quel profit pour les pays producteurs ? 
Qui y travaille ? 
De quelle manière ? 
L’environnement est-il respecté ? 
Quel est le bilan énergétique de cette délocalisation ?








Des fleurs vendu au Cora de Woluwe Saint-Lambert



Le jour de la Saint-Valentin, une rose coûtera jusqu’à 10 € 

Les fleurs obéissent à la loi de l’offre et de la demande. Pour s’offrir la reine du mois de février, les fleuristes devront mettre le prix et, donc, le répercuter sur le client. “L’été, une rose rouge coûte moins de 1 € mais à la Saint-Valentin, tout le monde en veut dans son magasin et le prix atteint entre 7 et 10 € pièce.  
Le week-end de la Saint-Valentin est le plus important de l’année pour le spécialiste de la rose. “Il dépasse de loin le week-end de la fête des Mères”, confie une vendeuse. “Les clients regardent moins à la dépense. Ils dépensent jusqu’à 40 € pour un bouquet alors que le reste de l’année, nous vendons surtout de petites compositions entre 5 et 10 €.


Des esclaves des temps moderne au Kenya

La rose en chiffres :
  • Un bouquet de rose produit en Belgique correspond à un trajet de 60km en voiture.
  • Les roses importées représentent environ 40% des ventes en Belgique.
  • Pour produire 10 roses , il faut 120 litres d’eau, c’est l’équivalent d’un bain.
  • Les roses représentent 45% des achats de fleurs chez les fleuristes.
  • 8 roses sur 10 sont cultivées au Kenya.
  • On a détecté une vingtaine de substances toxiques dans les roses kénianes, dans des doses 3 à 4 fois supérieures à limite autorisée.


 

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