25/04/2012

Des nouveaux panneaux photovoltaïque sur les toits

Des panneaux 15 % plus performants financé par la région wallonne





Quelques grammes de poussière sur nos jolis panneaux photovoltaïques et c’est parfois “des dizaines de pour-cent” de rendement en moins… “La pluie seule ne suffit pas à les nettoyer” , commente Alain Jonas, professeur à l’UCL.

L’idée c'est de rendre ces panneaux très fortement hydrophobes (qui expulsent l’eau) en les enduisant d’une substance aqueuse. Concrètement, dès qu’une goutte d’eau de pluie tombe sur la surface, elle ne stagne pas et cherche à en sortir immédiatement, emportant avec elle un maximum de poussière. Le panneau devient de la sorte auto-nettoyant… et son rendement reste optimal.

“À cela, nous avons ajouté un produit antireflet” , précise M. Jonas, pour garder au mieux la lumière captée. L’un dans l’autre, le scientifique estime que l’efficacité des panneaux photovoltaïques augmentera “en moyenne de 10 à 15 %” . Voire même jusqu’à 40 %… “À condition de se trouver dans le désert” , sourit-il.

Et on pourrait aller au-delà car “des recherches tendent à montrer que de telles surfaces hydrophobes sont aussi anti-givre”.
Alors pour quand ces super-panneaux sur nos toits ? L’objectif du projet qui est baptisé Cleanoptic et subventionné par la Wallonie à hauteur de 824.000 euros. L'idée est de produire de petites surfaces en verre (10 cm²) d’ici deux ans. Et des surfaces de la taille d’un panneau dans les 5 ans environ.

La commercialisation dépendra ensuite de l’intérêt des firmes, et des royalties que la région va gagner dessus avec un rendement sur le long terme. Il faut savoir que la poussière des panneaux aura une incidence sur le rendement et que beaucoup d'entreprise serait intéressé par les résultat et les brevets. Rien d’utopique donc. Grâce à la technique utilisée, celle du spray : elle permet de répandre un minimum de substance aqueuse en minimum de temps. Un gain de temps et de matière qui a pour conséquence un “surcoût de production marginal” , assure le professeur Jonas.

Enfin, si dans un premier temps, seuls les panneaux neufs pourront bénéficier de la nouvelle technologie, il n’est pas exclu que les anciens en profitent aussi. En outre, d’autres applications sont envisageables. Par exemple sur de grandes surfaces vitrées (comme sur les hauts buildings) pour en éviter le nettoyage extérieur.

L’industrie devrait donc y trouver son compte. À ce jour, trois partenaires suivent le projet avec d’attention… et moi aussi :)


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