BAE SYSTEMS
Le ciel du golfe Persique devient décidément bruyant et encombré. Au-delà du succès de leurs compagnies aériennes, ce sont les avions de combat qui désormais obscurcissent l’horizon. Le Qatar vient ainsi de confirmer la commande de 24 avions au britannique BAE Systems, associé à Airbus, pour un total de 6,7 milliards de dollars (5,7 milliards d’euros). Une paille pour cette petite enclave de 2,5 millions d’habitants, signataire, une semaine auparavant, d’un contrat de 12 Rafale supplémentaires auprès du français Dassault, qui lui avait déjà vendu 24 autres appareils en 2015. Un effort modeste comparé aux 72 chasseurs américains F-15 de Boeing également achetés cette année. A ce rythme, l’émirat devrait rapidement posséder sur son territoire plus d’avions de combat que la France (196). Rappelons que l’Arabie saoudite, avec ses 30 millions d’habitants, possède déjà plus de 400 avions militaires.
Voilà au moins des pays qui utilisent une bonne partie de leur fortune pour soutenir l’industrie occidentale de l’armement. Et elle les en remercie.
En 2016, les cent premières firmes du secteur ont enregistré à elles seules près de 375 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en hausse de 2 %, selon les résultats publiés par le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri). Depuis trente ans, l’institut publie chaque année des données complètes sur le commerce des armes dans le monde.
La première évidence est le poids considérable des Etats-Unis. Le pays place 7 entreprises dans les 10 premières, le trio de tête étant constitué de Lockheed Martin, suivi de Boeing et Raytheon. Au total, les américains représentent à eux seuls près de 60 % des ventes d’armes du top 100 mondial. Vient ensuite l’Europe, largement dominée par la Grande-Bretagne, grâce à BAE Systems, le seul à être présent significativement aussi aux Etats-Unis. La France est deux fois plus petite, plaçant une seule entreprise, Thales, dans le top 10, hormis l’européen Airbus. L’Allemagne connaît, elle, une forte croissance, de près de 7 %, grâce à ses ventes de chars.
L’inconnue chinoise
Avec retard sur l’industrie traditionnelle, le bouleversement qui se dessine concerne l’Asie. La Corée du Sud, absente des classements, refait son retard à grande allure. Elle a déjà dépassé l’Allemagne, également un Japon en fort déclin,et sa croissance dépasse les 20 %. Reste l’inconnue chinoise. C’est la grande absente du classement, car elle ne publie aucun chiffre. Les experts du Sipri estiment cependant qu’elle dispose, avec le constructeur aéronautique Avic et le spécialiste des systèmes terrestres Norinco, deux entreprises déjà dans le top 10 mondial.
La chaudière de l’armement fonctionne donc à pleins fourneaux pour alimenter les poudrières qui se constituent, essentiellement en Asie et au Moyen-Orient. Les industriels produisent désormais 40 % de plus qu’il y a quinze ans. Le désarmement mondial n’est pas pour demain.
La première évidence est le poids considérable des Etats-Unis. Le pays place 7 entreprises dans les 10 premières, le trio de tête étant constitué de Lockheed Martin, suivi de Boeing et Raytheon. Au total, les américains représentent à eux seuls près de 60 % des ventes d’armes du top 100 mondial. Vient ensuite l’Europe, largement dominée par la Grande-Bretagne, grâce à BAE Systems, le seul à être présent significativement aussi aux Etats-Unis. La France est deux fois plus petite, plaçant une seule entreprise, Thales, dans le top 10, hormis l’européen Airbus. L’Allemagne connaît, elle, une forte croissance, de près de 7 %, grâce à ses ventes de chars.
L’inconnue chinoise
Avec retard sur l’industrie traditionnelle, le bouleversement qui se dessine concerne l’Asie. La Corée du Sud, absente des classements, refait son retard à grande allure. Elle a déjà dépassé l’Allemagne, également un Japon en fort déclin,et sa croissance dépasse les 20 %. Reste l’inconnue chinoise. C’est la grande absente du classement, car elle ne publie aucun chiffre. Les experts du Sipri estiment cependant qu’elle dispose, avec le constructeur aéronautique Avic et le spécialiste des systèmes terrestres Norinco, deux entreprises déjà dans le top 10 mondial.
La chaudière de l’armement fonctionne donc à pleins fourneaux pour alimenter les poudrières qui se constituent, essentiellement en Asie et au Moyen-Orient. Les industriels produisent désormais 40 % de plus qu’il y a quinze ans. Le désarmement mondial n’est pas pour demain.
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