24/02/2018

Proximus paie des vacances aux USA à des mandataires publics

Plainte au pénal



Proximus
Proximus infiniment proche de la corruption


L’ancien directeur général de Gial et l’échevin Mohamed Ouriaghli (PS) sont partis au frais de la princesse Proximus faire le tour de la Silicon Valley pendant une semaine. L’entreprise de télécoms nie les faits.

Avant même que l’audit du centre informatique de la Ville de Bruxelles (Gial) ne soit commandé et que ses résultats — un consultant / directeur informatique payé par l’ASBL depuis... 18 ans comme indépendant 1.000 €... par jour — puissent créer le scandale, la Ville de Bruxelles avait — pour rappel — licencié l’ancien directeur général de Gial pour « rupture de confiance».

Dans la foulée, sous l’impulsion de son échevin de l’Informatique Mohamed Ouriaghli, plainte contre X avait également été déposée au pénal. Notamment suite à des « soupçons de corruption » dans l’attribution de marchés publics lancés par Gial.

On était fin 2016. Il était alors, entre autres, question de «vacances aux Etats-Unis » payées par... des soumissionnaires à l’ancien directeur général de Gial et à deux de ses collaborateurs également mis à la porte simultanément.

Interrogé à cette époque, l’échevin Mohamed Ouriaghli PS s’était bien gardé de dire qu’il était du voyage aux États-Unis en sa qualité de président du conseil d’administration de Gial comme l’ancien directeur général de Gial, Yves Vander Auwera, le révèle aujourd’hui « II- Mohamed Ouriaghli, NdlR - a assisté là-bas à certaines réunions mais c'était relativement passif (...) On n'était pas que deux: les autres participants pourront témoigner que si moi j'ai bien participé activement à tout, ce n 'était pas le cas pour tout le monde. C'est tout ce que je peux dire !»

Et Yves Vander Auwera d’ajouter : « Je trouve scandaleux et même un peu malhonnête qu’il ait pu dire qu 'il s'agissait de vacances sans dire qu'il était parti avec moi. Ce n'est pas moi qui l’ai invité ou poussé à aller à ce voyage d'études. Il ne faut pas exagérer tout de même. Il est majeur et vacciné! Il a été invité par le consortium. Il a d'ailleurs envoyé sa propre assistante participer aux séances d'information à sa place. »

PROXIMUS RÉPOND


Qui a payé leur «Silicon Valley Tour»? «Proximus», indiquent plusieurs sources, « au moment où Proximus soumissionnait à un marché public lancé par Gial, ce qui pourrait représenter une infraction à la loi sur les marchés publics. » Face à ces accusations, Proximus répond : « Yves Vanderauwera et
l'échevin Mohamed Ouriaghli, nous ont accompagnés lors de ce voyage d’étude en 2016 qui se déroulait avec des fournisseurs/ partenaires ayant leur siège ou leur département R&D dans la Silicon Valley ainsi que la chambre de commerce belge. » Et le porte-parole de l’entreprise de télécoms de conclure : « l’invitation avait été émise à une époque où aucun appel d'offre n'était en cours. Pour info, tous les invités devaient participer aux frais ainsi qu'à leur logement. » Ré-interrogé à ce propos, l’échevin Mohamed Ouriaghli répond : « Je ne suis même pas au courant que c'était Proximus qui payait. Moi, j'ai été invité par Gial. En tant que Gial, j'ai une direction qui me protège en principe et qui m'invite à une mission à l’étranger. J’ai participé à cette mission effectivement, mais moi, voilà, je fais confiance et maintenant il y a eu tout ça qui a fait qu'on a dû porter plainte au pénal. » Quant à savoir s’il s’agissait ou non de vacances sponsorisées dans son chef, l’échevin n’a pas souhaité commenter, se retranchant derrière « le secret de l’instruction » qui serait toujours en cours.

Yves Vander Auwera estime, lui, ne pas avoir été licencié suite à ces « soupçons de corruption » mais à cause de ses questions sur la légitimité du contrat du fameux consultant/directeur informatique Michel Leroy

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